Gare à la cave

La Varenne de Chanzé Anjou blanc 2023 Pierre Ménard : ça, c’est un chenin sérieux. Dans le verre, une robe dorée qui brille comme un matin de vendanges. Au nez, c’est discret mais élégant : fruits blancs rôtis et petit côté grillé qui fait saliver. En bouche, ça fuse droit, avec de la matière, de l’air et cette touche d’amertume bien sentie sur les agrumes et le bois toasté. Finale longue et tendue qui envoie tout. Bref, un blanc qui a du fond et du peps — à ouvrir à table, pas en mode apéro pépère mais sur un beau plat.

Pierre Ménard, ingénieur agricole formé à Angers, est aujourd’hui vigneron à Faye-d’Anjou, son village natal. Avant de s’y installer, il a exploré le monde viticole : Portugal (Douro), Hongrie (Tokaj), Château Latour à Pauillac, Canada, Nouvelle-Zélande… Un parcours riche en apprentissages. En 2011, il rentre en Anjou avec de l’expérience plein les poches, mais peu de moyens. Il travaille un temps chez un vigneron local, puis lance son propre projet en 2013 avec 0,2 ha de vieilles vignes et crée Le Quart des Noëls, sa première cuvée remarquée. Suivront Laïka (sauvignon) en 2014, le Clos des Mailles (chenin) en 2016, et du cabernet franc en 2017. Des vins précis, vivants, à l’image de son parcours. Aujourd’hui Pierre fait partie des têtes d’affiche de l’Anjou.

Mon Feeling avec le domaine : quand j’ai démarré avec les vins de Pierre il y a une dizaine d’années, j’étais pas encore complètement fan et convaincu. Les années ont passé, les vins ont beaucoup progressé : plus droits, plus précis, plus élégants. Il n’en fallait pas moins pour avoir un crush !